Ce texte évoque mon été : des heures passées sur mon canapé à voir défiler des hommes qui ne se sont jamais vraiment arrêtés. Au fond, je pensais toujours à ma dernière histoire d’amour.
Ecrire, c’est creuser au plus profond.
Déclamer, c’est se libérer.
Chanter, c’est mon rêve.
Sur mon canapé (paroles)
Je voulais vivre une vraie histoire d’amour
Toi et moi jusqu’à la mort
À créer des textes et des chansons
Mais j’ai fini par craquer
La routine et l’envie de liberté
Ont tout fracassé
Allongée sur mon canapé
Je revis notre histoire
L’endurance n’a pas soigné
Les plaies du passé
À vouloir tout lisser
Nous avons oublié de nous confronter
Je me perds dans ma liberté
La solitude me donne le tournis
Plus de repère ni de logis
Je te promets je fais toujours de l’introspection
Je tiens sur la tête quelques instants
Je me contorsionne d’arrière en avant
J’ai même eu quelques relations
Qui ont coupé tout mon élan
Je n’assouvissais pas leurs passions
Je voulais qu’on chante ensemble
Dans cette langue que j’ai emprunté
Et dont je me sens tellement limitée
Je voulais que tu m’apprennes à jouer,
à m’envoler avec tes sons
Que ce soient tes mains qui m’asphyxient
Et non pas ce smog pourri
Je me perds dans ma liberté
La solitude me donne le tournis
Plus de repère ni de logis
Tu es déjà parti
La forêt craque sans répit
L’air poudreux bouche mes poumons
Sous l’eau, le plastique colle à ma peau
J’ai voulu m’en sortir
Emplir mes désirs
Délier mon corps des conditionnements
Raviver mes ardeurs
Je ne sais pas encore aimer
Femme-objet pute-désirée
Quand une femme vit sa sexualité
Elle demeure seule sur son canapé
Slam écrit par Catalina Patino, composé par Yannick Liebnau.
Photo par : l’Oeil Vagabond